Fenêtre sur grues

Hier matin, au réveil (enfin non pas au réveil car au réveil, il faisait encore nuit), voilà ce que je vis à la fenêtre... Pour qui est habitué du quartier de Bonne, rien de bien anormal... Sauf que... si si, regardez bien.... Y a quand même un truc qui choque, non...

Bon allez, un indice... Regardez toutes ces grues (c'est sympa au réveil, d'avoir un type en train de mater votre copine en nuisette (ah bah oui, Anne et sa nuisette) qui emmerge à peine de son lit), bon bah toutes ces grues, ça ne vous interpelle pas?...

Enfin, un petit effort... vous voyez pas?... qu'il a neigé pendant la nuit.... Truc de ouf... L'hiver arrive, youpi!!!!

PS: et puis 2 secondes après, j'étais super inquiet. S'il y a 3 pauvres mm de neige au dessus de 2000, c'est le bout du monde. Et rien que ça, ça m'excite. Et quand j'ai constaté que la première chose que je fais le matin (inconsciemment, et avant même d'aller sur le trône), c'est aller regarder la météo par la fenêtre, là franchement ça m'a atterré: je suis plus gravement atteint que je ne pensais!

Journaleu...

Voila ce que je vais devenir pour l'hiver qui arrive... Enfin, soyons modeste, ça reste très limité. Josep, de skimountaineering.org, a besoin d'un petit coup de main pour couvrir la France. Un peu de veille des actus du landerneau ski alpinistique, un peu de suivi des courses (de toutes façons, je compte bien y être!), deux trois photos des stars, et puis surtout une occasion de plus d'être avec les copains du ski alp... Je trouve que le site de Josep (qui est d'ailleurs maintenant secrétaire général de l'ISMC - International Ski Mountaineering Council) est une source d'information assez sympa et surtout indépendante des querelles de chapelles qu'on a en France. Alors un petit coup de main, ça ne mange pas de pain...

PS: eh oui Marie, ce blog est en train de virer ski à fond, alors que c'est sensé parler de vélo... mais bon, c'est du ski... vert (c'est déjà ça!)

(photo Stéphane T)

Bougez-vous

Sur une idée originale de Shab, me voila embarqué (je le veux bien, rassurez-vous) pour une petite expérience intéressante: en comptabilisant tous les déplacements effectués au cours de la semaine, je pourrais me rendre compte du taux d'utilisation de la voiture, des transports en commun, du vélo... et de l'avion.

La subtilité réside ensuite dans le traitement de l'information:

• doit-on compter tous les kilomètres bruts (mais alors, aucun intérêt à covoiturer, puisque le compte est le même)
• si on pondère les kilomètres parcourus en voiture par le nombre d'occupant, faut-il faire de même avec les transports en commun (et alors la, je suis sur de ne pas m'ennuyer lors du trajet championnet - lycée du grésivaudan avec le bus de la TAG: comptabilisation de toutes les entrées - sorties et pondération en fonction de la distance entre chaque arrêt!!!)
• doit-on considérer l'avion comme un moyen de transport en commun (distance non pondérée par le taux d'occupation) ou comme un moyen de transport individuel (je me vois bien faire le tour de l'avion pour compter le nombre de personnes :-))
• et plein d'autres questions comme ça...

Alors j'ai fait un premier test dans la figure ci-dessus. En gras, ce qui me semble significatif (voiture pondéré, vélo, total modes doux non pondéré). Où l'on constate que je me si l'on pondère les déplacements individuels en voiture, je fais plus de vélo. Sachant que les 3 premières semaines ne sont pas assez nombreuses pour être significatives. Et sachant que l'hiver est une mauvaise saison traditionnellement pour mon rejet de CO2: je prends la bagnole pour aller skier...

J'ai tenté une autre présentation qui est peut être un peu plus visuelle (mais il faut que le choix des données soit bon, ce qui n'est peut être pas le cas...).

Je laisse la blogosphère entière (soyons fous) me donner un avis absolument pas objectif sur la chose, et me laisser tirer toute la gloire de son ingénieuse reflexion...

Fédés ravage...

Pour le ski alpinisme (ski de rando, ski de montagne (doux euphémisme d'ailleurs) de compèt...), il existe 2 fédérations en France: l'une, minoritaire en nombre d'adhérents, mais qui possède la délégation ministérielle, et l'autre (majoritaire donc) mais sans la délégation...

Bon, ça c'est l'aperçu à la grosse. La polémique sur la fusion avortée entre la ffme et la ffcam (qui regroupent peu ou prou l'immense majorité des associations sportives de montagne dont la présence au niveau politique est ridiculement faible), je la laisse aux forums de discussion montagne... même si j'ai mon petit avis de non connaisseur du dossier.

Par contre, dans le cas particulier du ski alp, on se retrouve dans la situation ubuesque où la fédération délégataire ne présente un calendrier pour la saison à venir composé de (*):

• 8 épreuves européennes ou mondiales, ne se déroulant pas en France
• 7 courses de type montée sèche ou nocturne (très bonnes courses d'entraînement au demeurant)
• 1 championnat de France de vertical race + par équipe
• 1 championnat de France individuel (à Chamechaude)
• 2 courses "standards" se déroulant dans les Pyrénées

Et dans l'autre fédération, on trouve (*):

• 12 courses "standards" comptant pour le classement national dont 2 courses parmi les principales en Europe (Pierra Menta et TSF)
• 1 championnat national (on peut pas dire de France) individuel
• 1 championnat national par équipe
• 12 courses promotionnelles (dont 2 "transfuges" de la fédé concurrente si je ne me trompe pas, plus des vertical races et des nocturnes)

Qu'est ce que ça m'inspire?...

1. Ce tirage de bourre est à la défaveur des compétiteurs (un gros millier sur le classement national il y a deux ans (dernière année avec 1 seul circuit), c'est-à-dire une broutille), et aussi des organisateurs qui doivent se taper les contraintes de 2 fédérations, ou limiter leur public à celui d'une seule fédé...
2. La course la plus populaire de France (et pas loin de l'être en Europe) qu'est la Pierra Menta n'est même pas sur le calendrier de la fédé délégataire... Un non-sens...
3. Une fédé qui monte son circuit parallèle, avec ses titres parallèles (mais on peut pas dire champion de France, alors on dit champion national), mais où les membres de l'Equipe de France sont absents (forcément, car soutenus par l'autre fédé), c'est quand même du grand n'importe quoi. La compétition (on aime ou on n'aime pas, là n'est pas la question) c'est de se confronter aux autres. Dans le cas présent, on se se confronte qu'à la moitié des autres. Soit dit en passant, ca fait gonfler les stats: l'an dernier je fais dans les 15 premiers du classement national ffcam de la saison... donc j'ai l'impression d'être une superstar, mais faudrait aussi compter tous les bons du classement ffme pour donner un peu de sens (et du plomb dans mon classement :-( )
4. A part une nouveauté cette année sur le week-end des championnats de France (montée sèche + équipe) que je trouve globalement pas mal (l'occasion de tester in vivo la surcompensation?), je ne trouve pas qu'il y aie d'évolution sensible de l'organisation de ce sport en France avec les 2 circuits. Et je ne dois pas être le seul, car depuis la cission des 2 circuits, il n'existe plus de course de coupe du monde ou d'Europe en France (et le leurre des Championnats d'Europe à Morzine ne doit tromper personne: ils ont été attribués avant la cission..)
5. Et dans le microcosme grenoblois, les championnats de France à Chamechaude torpillent définitivement l'esprit du G3M (qui en avait pris un sérieux coup l'an dernier avec les championnats nationaux à Chamrousse + une épreuve longue à Chamechaude). D'un trophée sensé vulgariser le ski alp (2 courses courtes + 1 plus longue), on est maintenant à un trophée fait de 3 courses élitistes (1600 m au moins par course, parcours ski sur le dos...) qui ne peut plus attirer de nouveaux pratiquants que par sa proximité géographique du plus grand centre urbain alpin.

Dans l'histoire, la conclusion est que c'est un sport de petit padawane en France, et ça le restera un bon bout de temps compte tenu de la capacité de nos fédés à s'unifier, à créer les conditions d'une reconnaissance officielle. Est-ce un bien ou un mal qu'on reste un sport confidentiel? Bonne question...

Quoiqu'il en soit, cette année, je compte bien m'exiler en Suisse (au moins pour la mi-avril) histoire de voir si de l'autre coté du lac les esprits sont plus constructifs...

PS: allez, j'ai l'esprit un peu chagrin, mais sur le point 4., ya une nouveauté qui marche fort et que j'aime bien, c'est les Noctibauges, des séances d'intensité en nocturne dans les Bauges où l'ambiance est super conviviale, les repas bien sympas et le public très hétérogène et nombreux (du débutant au membre de l'équipe de France)...

(*) Ces chiffres trouvés sur les site web respectif au 18.10.07

(photo 1: Rémy Gambert. Photo 2: Carine Porret)

Nouveau challenge...

Voila une idée qui est tombée dernièrement dans la coquille vide qui sert de boîte cranienne. Et si je tombait le record du nombre de jour sans sortir ma Scenic qui va bientôt me coûter encore plus cher que maintenant (avec la pastille verte imaginée par les groupe de reflexion du Grenelle de l'environnement, les monospaces semblent faire partie des véhicules taxés). Facile pour certains, mais pour des personnes qui ont la bougeotte comme nous, et bah on se rend compte qu'on fait difficilement sans... Mais par contre, pas de sacrifice sur les entraînements ("arggg!", dirait Anne). J'en suis donc à 9 jours (et tout de même 6 séances de sport dans le lot). Dans le détail, ça donne:

• dimanche: un record perso dans la montée de la Bastille en allant au départ en biclou (moins de 10 min pour aller siroter un diabolo menthe avec vue sur la ville.... mais on m'a dit plus tard que le record n'était pas valide, car il fallait aller jusqu'à la terrasse supérieure :-( ),
• lundi: bien sûr au boulot en vélo, et entre midi et 2, plus d'une heure de vtt dans les chemins au dessus de Montbonnet et Biviers, communes qui disputent à Corenc le titre de commune avec les plus hauts revenus,
• mardi: velo-boulot, plus une grosse séance entre midi et 2, où j'ai rejoint le départ d'un footing vers le pas de la branche (au dessus de St Imier, elle aussi compétitrice pour le titre sus-nommé) avec ma fidèle monture,
• mercredi: un bon temps à la montée de Chamrousse en covoiturant depuis Gières avec Oliv qui va ptet devenir raisonnable au volant (mais par contre toujours aussi rapide à pied...) ,
• jeudi et vendredi: jamais je ne sacrifierai au traditionnel vélo-boulot, mais repos pour le reste,
• samedi: VFD de 7h35 qui me monte à Chamrousse pour une traversée incomplète de Belledonne (de toutes façons, après 5 tentatives de traversée, je crois que je ne la ferai jamais!) qui m'emmène tout de même à Prabert, où la dernière voiture dans les parages disposait d'une bonne place au chaud pour me redescendre à Carrefour, d'où le bus me ramène clopin clopan pour m'affaler sur le canapé,
• dimanche: il m'en reste encore un peu pour un Moucherotte en vélo-rando depuis la maison...
• lundi: velo-boulot, et dodo :-)

Bah franchement, ça fait du bien de pas la prendre cette foutue bagnole...

Y'a plus d'saison, ma bonne dame!

Conversation de comptoir autour d'un abreuvoir. - A bah d'mon temps, au mois de septembre on pouvait encore brouter paisiblement dans les prairies! - Ah vous savez, ma bonne dame, les jeunes, c'est plus c'que c'était. Faut toujours qu'ils trouvent des nouveautés... Même le ciel ne sait plus où il en est! - C'est ben sûr... Y'a plus d'saison.

Et pendant que ces dames se gelaient les sabots dans la neige tombée les jours précédents, quelques excités sortaient les skis pour aller tâter le saint graal immaculé et pouvoir valider le mois de septembre. De mémoire de limousine, ca faisait 20 ans qu'on avait pas vu ça!