mardi 24 juin 2008

Green Day sur ville grise

Le jeu de mot est un peu naze, mais la fatigue n'aide pas...
En substance, on est a Oulangom, a charmless desert city comme dirait le Lonely. On est passe par une joie enorme de recevoir a la porte de la chambre d'hotel un cadeau de Noel de Thomas livre par DHL, 1 journee d'attente/ microvan pour faire Tsetserleg-Tariat (5 h de route) et recuperer nos velos, 4 jours de velos en montagne super sympa, une rencontre avec Francois, avec qui on a passe 2 h sur le bord de la route a papotter (il venait de l'autre sens), 1 journee ou on a battu le record d'attente d'un bus (8 h, pas mal au soleil, a attendre un bus qui devait arriver a 12h, puis 15 h, puis 17 h, puis 18h, puis 18h5, puis 19h), 1 deuxieme journee de transport (22h30 quand meme) a naviguer entre desydratation, mal au coeur, panne de bus (et baignade dans le lac tout proche en attendant), concert de chants traditionnels par les passagers, routes sablonneuses et/ou defoncees....
Et maintenant, taillo vers la frontiere Russe. On oublie les petites routes bucoliques pour la route principale: pas confiance en le pedalier sur ces routes, et encore moins en les Mongols pour le reparer: hier soir, on a trouve un magasin de repartation de velos et motos qui a reussi a le demonter a moitie, et une fois dans cet etat, nous a plante la comme des couillons... en fait il n'y connaissait rien et n'avait aucune piece de rechange ni outil ad hoc. Pour eviter de renouveler l'experience avec le pedalier TOTALEMENT casse, on se taille... mais sur nos velos... irrespectifs: Seb sur le velo de Anne avec la remorque, et Anne sur celui de Seb avec 1/2 pedalier...
Do cvidanya ...
PS: et pourquoi le bus? Justement pour eviter le sable, ne pas pousser les velos dans les dunes des Landes, tenir les delais du visa (10 juillet) et faire fi du pedalier de Seb qui craque (le pedalier, pas seb...)... un velo qui n'avance plus du tout, dans le desert et sans flotte... bof bof, on n'a pas envie d'essayer...
PPS: Faut pas compter qu'on mette a jour les cartes, photos et autres, on trace et la connection est a peu pres aussi rapide que la ligne telephonique de la Ferme (chez nous, pour ceux qui savent pas)... c'est a dire 54 k

mardi 17 juin 2008

L'homme du mois...

Allez, fini les posts tous les jours.
Le paquet est logiquement dans un minibus qui doit arrive ce soir a Tsetserleg, ca veut dire que demain matin on peut tenter le re-depart vers Tariat.
Nous decernons donc le titre d'Homme du mois a Thomas, qui a fait l'intermediaire d'une redoutable efficacite pour nous depanner depuis Grenoble... MERCI!
Et en attendant, on a peaufine le site:
  • Des liens a droite sur la carte du trajet effectue, et le fichier des kilometres parcourus
  • Des liens vers les sites des gens (cyclistes de preference, mais pas que) qu'on a croise sur notre chemin... On n'est pas les seuls

Bonne lecture a vous, nous on devrait finalement partir et reprendre nos velos...

samedi 14 juin 2008

Ah bah decidement...

Anne vous delecte avec parcimonie de ses bons petits plans de voyage... Et bah, au tour des nauvais plans de Anne (et Seb aussi...).

Partant du principe qu'on etait bloque pour cause de defaillence mecanique, autant en profiter pour apprecier la Mongolie differemment, c'est-a-dire en randonnee a pied, en dormant chez l'habitant (tente et duvets nous attendent avec les velos).

Un bon plan donnee par l'hotel (et pas cher de surcroit) nous semble attractif: rester dans une yourte pas tres de Tsetserleg. La fille nous previent: c'est une yourte avec 2 hommes (rare), et elle nous sort une histoire de femme qui a quitte l'un pour retourner a la ville. Ca sent le bobart a plein nez, et on flair un couple d'homos qui se ne se dit pas dans un pays assez traditionnel. Pas de probleme en soit pour nous, donc on fonce.

On debarque devant la yourte, et la toute la famille est la: "la femme est revenue aujourd'hui..." nous annonce fierement notre conseillere... Ca pue a plein nez cette histoire, mais puisqu'une ricaine vient de passer une nuit ici, ya pas de raison...

En quelques instants, la yourte se vide, 2 voitures partent et il reste... une femme, un mome de 2 ans et une petite de 10... Et les 2 homos???

On reste l'apres midi a glandouiller, a apprendre nos langues respectives, dehors car dedans, ca pue la barbac toute fraiche (qui traine sur la table), et la proprete n'est pas au rendez-vous (a quoi bon nettoyer le jus de fruits renverse par le gosse de 2 ans, ca va bien secher -et coller- tout seul). Repas en famille ensuite, on sent la femme (26 ans) en attente de qqun (son mari probablement). On decouvre la recette du Tsuivan, mais la pate qui seche sur les couvertures du lit, ca donne pas super envie...

la pate a Tsuivan traine sur le lit

Bon, passons. Apres avoir refuse les propositions de recel d'une vieille boite a pharmacie et de pauvres bracelets pas beaux, on passe la soiree a les aider a rentrer les chevres, tenir le mome infernal loin des animaux et finalement vers 23 h, on peut envisager de se coucher (rien de pret avant, donc fallait bien qu'on attende). Et ce qui etait a prevoir s'avere: un pauvre lit de 90 (peut etre 100) pour 2, defonce avec des couvertures trop petites. Passons encore, on nous avait dit de prendre des duvets (mais ils sont pas la, je vous ai deja dit...).

Le meilleur, c'est le mari qui rentre vers 23h30 avec 2 potes pour manger. Et qui repart (ah, enfin la lumiere peut s'eteindre). Et qui revient, mais bourre cette fois. Et qui commence a gerber. Re lumiere (qui ne s'eteindra plus). Merci l'odeur, mais a cote de l'odeur de la viande fraiche qui traine sous le lit, Anne ne sait pas quel est le pire...

5h, l'heure ou les eleveurs se levent, et bah c'est nous les plus matinaux: quitte a ne pas dormir et avoir mal au dos, autant se lever... A 6h, finalement, on se barre. Fini la blague, on laisse quand meme notre obole, mais les 10 km aui nous separent de la ville seront l'occasion de prendre l'air... vraiment...

En conclusion, meme si la nuit + repas matin et soir (au final, on a squizze le petit dej) nous a coute 3000 T chacun (moins de 2 EUR), ya quand meme un peu de foutage de gueule...

jeudi 12 juin 2008

Pour nous suivre...

Pour les ceuces qui se paument encore plus que nous en Mongolie, voila ptet une petite aide...
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mercredi 11 juin 2008

Voltaire, au secours...

A quelque chose, malheur est bon

nous enseigne Voltaire...
Depart de Tariat apres une nuit en yourte, parc national autour du lac blanc et ascension du Volcan Khorgo dont le cratere est impressionnant. Les premiers gouttes arrivent et nous precipitent vers un bivouac au bord du lac que nous attendons depuis qq jours.
Tiens une riviere. Meme strategie que la derniere fois, on devrait pouvoir traverser en roulant. Je passe en premier...
C'est un parc volcanique, avec des champs de scories assez grands et impressionnants, surtout pour des vulcanologues ignares comme nous. Donc des blocs plus ou moins gros jonchent le sol aux alentours.
Des blocs, disais-je. Dont un en plein milieu de la riviere. Gros comme un ballon de foot.
Une fois la roue arriere au dessus du sol (pour les amateurs de chiffres, je suis incapable de donner le nombre de cm, mais peut etre un demi...), la gravite est quand meme la plus forte, la remorque aime trop la riviere, l'axe de la bob beaucoup moins la torsion de la chute, et la sacoche d'habits de Anne faire son bapteme de plongee.
Le temps de relever le bonhomme et la monture, de glisser 100 fois dans la boue, le body count revele un axe de bob brise net, une pate de derailleur tordue a jamais, 2 paires de godasses qui font floc floc et un remplissage en bonne et due forme de la pochette de guidon.

A quelque chose malheur est bon

Il pleut toujours. Anne temporise intelligement (le mal est fait). On monte la tente pres de la riviere. Tentative de reparation de fortune qui bien sur se solde par un echec. Demain, on retourne sur Tariat pour faire appel a la base arriere...
Le the chaud et le poele rechauffe les coeurs et les godasses. Pete et Michaela, venu nous preter main forte pour la reparation de fortune nous accueille dans leur yourte. Ils sont dans la meme direction que nous et veulent aussi passer en Russie par Tashanta... On devrait les retrouver, peut etre...
Retour a Tariat. Microvan. Embarques a 10h30, il est vaillament 12h00 quand enfin on part, apres les 10 tours pour attraper de nouveaux clients, la pose cigarette, la pose housses de sieges (si si, on a fait le detour jusqu'a chez le chauffeur pour mettre de nouvelles housses, avant de repartir dans la ville). 1 vague heure de route avant.. de casser un amortisseur...
changement de housse...
A quelque chose malheur est bon
sous le soleil exactement...
1 h en plein soleil avant de tomber sur un microvan providentiel. 2 places libres parmi ce groupe de 4 touristes germano anglais, cycliste et passionne de moyen orient pour le plus causant du lot qui nous depose a bon port pour regler un rappatriment d'urgence de pate de derailleur (on a un axe bob en rab)... En esperant que rien d'autre ne va ceder bientot...
PS: livraison des photos dans le post precedent

lundi 9 juin 2008

Allez zou

Dans une heure (et un Tsuivan de plus!!!), depart pour The White Lake (en Mongol dans le texte), et des routes en pointille sur la carte (ouille ouille ouille....). Arrivee prevue a Tosontsengel... d'ici 10j, 15j, 20j.... comme le vent nous portera (ou pas)

Pas de port USB, pas de photos

[edit] Les photos sont arrivees.
Les photos, c'est pour la prochaine fois...
Cette deuxieme manche en Mongolie s'est revelee finalement encore plus belle que la premiere, et pour plusieurs raisons: on prend notre rythme de croisiere (tant au niveau physique que dans la relation avec la culture mongole), on a traverse des paysages vraiment sompteux, on a evite les vents violents (et les pluies dilluviennes), et les rencontres ont ete a la hauteur de tout le reste. Par le menu:
  • Jour 0: trajet UB - Bulgan en minibus. On repasse par la route de la premiere etape, malade (meme Seb), entasses... Bref, un mauvais moment (de 9 h quand meme), a nous convaincre de ne pas faire d'autres etapes en bus. On a pris la decision d'aller vers Batsengel, ou vit Rob, un volontaire de Peace Corp rencontre a la guesthouse de UB.
  • Vue de notre hotel a Bulgan. Une yourte dans la cour des maisons.
    Jour 1: depart apres le repas de midi. Le goudron dure bien 5 km, un exploit. La suite, c'est une piste en plus ou moins bon etat, mais vous connaissez l'histoire. On rentre dans les montagnes du Khangai, et c'est pas qui accelere le rythme. Bivouac aupres d'une riviere et des travaux de refection de la route qui mene au principal site touristique du pays (et pourtant, tres peu de traffic). Au passage, je vous conseille le slalom entre les dameuses de routes (?), c'est plat et ca roule super.
  • Jour 2: le col sauve de la debacle par une super auberge de bord de route. Anne maitrise a fond le mongol (Bob, pas de mauvais humour), et on commence a traverser qq plaines tres roulantes qui font du bien au moral. Pour un bivouac ou on voulait sociabiliser, on se retrouve paume sans yourte a des lieues, mais c'est sans compter la mobilite etonnante des Mongols qui nous accorderont pls visites sur leur (plus ou moins direct) passage.
  • Jour 3: ou l'on calque notre journee sur notre appetit, mais les crepes de moutons pleines d'huile n'ont jamais fait un aussi bon carburant que notre Tsuivan prefere. Mais par contre, grande reussite au niveau socialibilisation.
  • Preparation d'un plat de Tsuivan
  • Jour 4: une grande journee qui commence tard (entre on parle, on parle), mais qui nous fait aller grand train le long d'une riviere plate et roulante.
  • Des foulards bleus=une source. Celle-ci n'est pas a sec.
    Jour 5: tout et son contraire separe par un plat de Tsuivan a Oltzit. Un long plat seulement interrompu... par un motard qui nous arrete pour... etre pris en photo (c'est une chose excepetionnelle cet attrait des Mongols pour etre pris en photo, dans les moments les plus inattendus comme celui ci. Ca nous fera un bon stock de lettres a envoyer - l'un n'allant pas sans l'autre), mais ca nous facilite grandement la tache (quoique pas aujourd'hui... sans USB) pour vous faitre connaitre nos interlocuteurs. Puis des montees impossibles pour tester la taille de nos cuisses. Au final, c'est le bol de yaourth (2 pour Seb forcement) offert sur le bord de la route qui aura raison de nous, et entrainera meme, tellement l'accueil par cette famille d'eleveurs avec 4 enfants, est sympatique, la premiere journee de repos integral.
  • Jour 6: Seb part en expedition a moto avec notre hote pour suivre une course de chevaux tandis que Anne par chercher les veaux qui manquent a l'appel (la pelle?) et participe a la traite des vaches et des chevres. Nous avons aussi droit a la recette du manto, pain local delicieux.
  • Jour 7: raccourci pour aller sur Batsengel, pas une voiture de la journee. Le chemin, qui est bien trace (sauf sur notre carte), prend tout droit. On ne peut pas faire plus direct, meme en montee. Arrivee a Batsengel (2500 habitants), Rob est absent... Tant pis...
  • Jour 8: direction Tsetserleg. Le paysage est toujours aussi joli, mais on n'arrivera pas ce soir. Trop loin, surtout avec le vent qui se leve.
  • Jour 9: arrivee a Tsetserleg, la grosse ville (17000 hab), capitale de l'aimag. Une vraie douche, enfin...
  • Jour 10: la guesthouse est tenue par un Anglais. Au rez de chaussee, restaurant et gateau aux carottes a deguster (et a emporter pour les prochaines etapes!!!). Puis depart pour qq heures de co-voiturage pour atteindre Tariat, histoire d'eviter la route principale plein de gravier et d'arriver a temps pour un hypothetique festival du Yak. Ca balote tellement qu'on regrette de suite de ne pas etre sur les velos. Mais au final, une soiree improbable en tre 3 francais dans un restau qui fuit de toute part (sur la tete de Seb) mais nous gratifie d'un CD de Joe Dassin en boucle qui nous plonge avec delectation dans notre premiere nuit en yourte...