lundi 26 mai 2008

Et le 9eme jour, Dieu crea la douche

Et le 10eme, il a oublie le petit dej, mais heureusement, il y avait les oat meal de secours de Ben et Celine (produit de l'annee, elu par un panel representatif de 2 consommateurs). Et il fallait bien ca pour avaler les 24 derniers km, vitesse moyenne de 5 km heure.



















Le resume de ces dix jours: du vent, une tempete de sable, du vent, une tempete avec de la pluie, du vent, des montages de tente les midis pour pouvoir allumer le rechaud a l'abri du vent, du vent, une flaque, du vent, une riviere l'avant-dernier jour (pompage de 4 litres d'eau... et Dieu crea la douche).

















Ca demarre d'Oulan Baator samedi 17 mai, par 20 km de ville. Meme pas dur avec notre chargement pour 5 jours d'autonomie. Premier embranchement, premier coup de vent. Ah, tout le monde evite soigneusement la route (en travaux) pour couper a travers la pampa (c'est une habitude a prendre, choisir son chemin, quelque soit la route tracee). Croyant retrouver le goudron qq km plus loin, on le retrouvera... en 2013, quand la route sera finie!

Les 3 premiers jours sont rythmes par les restau du midi (surprise toujours renouvelee de decouvrir la realite de ce que l'on a commande), le vent violent plus ou moins accompagne de sable, les plaines desertiques et les pistes defoncees.

Le reconfort du midi...


















Nous, version bandit de grand chemin pour se proteger des tempetes de sable

En quittant la route du millenaire, on perd les restau et les qq voitures, et on gagne les montees et les rencontres. En 6 jours, on ne traverse que 3 petits villages, l'un, Dzamar, nous offrant un repas imprevu a la cantine de l'ecole et une soiree avec son unique prof d'anglais, un autre nous proposant une nuit au bord de LA riviere. L'absence de village n'empeche cependant pas d'etre arrete de nombreuses fois par les automobilites ou motards par curiosite. Meme chose pour les bivouacs, meme les plus isoles: on a toujours une visite. Et la encore, une habitude a prendre: puisque lq trqdition en Mongolie n'est pas de frapper a la porte de la yourte, on ne frappe pas avant d'ouvrir notre tente. Mais au dela de la surprise initiale, on se rend vitre compte que les Mongols assouvissentsimplement et sans ambage une curiosite assez legitime (quelle drole de yourte toute petite) et s'en vont systematiquement rapidement sans etre collant!


















Au puits de Dzamaar

A la fin de l'unique journee pas trop fatiguante (peu de vent et de montee), il nous est reste suffisament d'energie pour aller au devant des rencontres. Et on n'a pas ete decu par ce couple d'eleveurs (aussi curieux que nous l'etions) avec qui ont a paasse une partie de la soiree et la matinee suivante. Les lecons de Tungaa, la prof perso de Anne, se sont revelees indispensables: on a papotte autour d'un the mongol (eau, lait et un zest de the) de vaches, moutons et loups!

Lundi 26 (on pense aux demenageurs et demenageuses), on arrive a Bulgan, dans les montagnes verdoyantes et les sommets enneiges apres 24 difficiles km. A partir de mardi, nos premiers jours sans velo seront pour un aller retour express a Ulan Baator (UB) pour recuperer nos visas russes.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour a vous 2,

Merci de nous faire vivre vos exploits de notre transat (pas encore sorti car le printemps, c'est pas ca). Nous survivons tant bien que mal sous nos pluies diluviennes de sable !

Pour l'épaisseur de glace dans le lac, je pense que la méthode la plus adapté est bien la méthode soviétique précédemment proposée. Mais je peut demander à notre expert Fabrice de se prononcer.

Bon courage, Amitiés.

Marc

anne_et_sebastien a dit…

je comptais bien que Fabrice me donne la solution miracle (au cas ou, on ne sait jamais)

quant aux exploits, avec 40 km par jour en moyenne, on est loin des exploits sportifs...

Anonyme a dit…

AAAhhhh.....c'est trop bon ! c'est superbe .... de la poussière, du vent, de l'eau...bref la vie ! merci pour ces récits !!
....J'arrive !!!!
Pour l'épaisseur de glace, il faut tout simplement faire chauffer un baton de ski (en alu) avec le réchaud ...puis l'enfoncer dans la glace en le faisant tourner (comme l'homme de cro magnon qui fait du feu). ensuite mettre bout à bout tous les lacets de chaussures disponibles avec un ecrou du vélo comme lest....on obtient une sonde . mesurer enfin la longueur de la ficelle en la comparant avec le diamètre de ta gamelle qui bien sur fait 24cm (tu te rappelles de l'emballage quand tu l'as acheté...).
Macgiver

Anonyme a dit…

Je suis heureuse de voir que vos expériences extrêmes vous rapprochent de la religion véritable (j'ai bien compté, y a au moins 3 références à Dieu). C'est beau cette vocation naissante au milieu du sable et du vent ;-)

Ca a l'air d'être la grosse aventure. C'est complètement top de vivre ça par procuration pour moi dont le plus bel exploit consiste à descendre et surtout remonter mes 4 étages avec un bidon tendance baleine. Aaaaah savourer la glandouille du congé mat en regardant ses amis suer et pédaler, c'est une vraie communion (on y revient à la religion!).

Bon courage les routards du désert mongol, vous avez la grande classe.
Des bises
Hélène

Ben a dit…

Est-ce que vous trouvez du Oatmeal saveur "beurre de yack rance", ou bien des nouilles chinoises gout "chevre faisandee" ?

anne_et_sebastien a dit…

@ln: c'est bien connu, c'est dans la retraite et l'ascese que la religion se revele...
@ben: quaker n'est pas arrive jusqu'ici... y'a un marche a prendre!!