vendredi 31 octobre 2008

Saraghs, tragi-comedie turkmene

108 km, une belle etape en prevision d'un passage de frontiere toujours incertain. Bonne idee d'avoir force le train, car a peine apres 3 km le lendemain, un barrage de police qui oscille entre l'espoir et l'exasperation: notre visa indique que nous devons sortir a une autre frontiere situee a plus de 300 km, sachant que notre visa turkmene et notre droit d'entrer en Iran expire... aujourd'hui! Pas le droit de passer, il faut se faire 150 km en arriere pour demander une extension et oublier l'Iran... Marci Tania et Chinara (mes profs de russe), car sans parler russe, je ne suis pas sur qu'on soit sorti du traquenard, mais a force de pleurer - et montrer que dans 1 jour on etait sans visa pour ce pays et tous les pays limitrophes (donc comme des cons!)-, un coup de telephone dit qu'on peut passer, sans probleme. Et effectivement, sans probleme, mais pas sans douanier, car une fois a la frontiere, cela vire au burlesque (genre Louis de Funes), et Anne manque de peu le fou-rire. Chacun se la joue douanier et verifie - enfin ouvre- nos passeports, l'un des gardes se moque ouvertement de son collegue - qui ne respire guere l'intellignece c'est vrai!- et, cerise sur le passport, l'un des jeunots sense verifier nos bagages verifie... son teint dans le retro de Anne (tandis que l'autre moins jeune s'excite sur son klaxon)!! Au final, 1 bagage sur 9 est ouvert... et tout le monde a oublie que notre visa n'est pas fait pour sortir ici!!!

mercredi 29 octobre 2008

La transition turkmene....

A ceux qui s'inquiete de notre regime alimentaire: puree de courge d'un cote, poellee pommes de terre carottes de l'autre...
20 Octobre 2008 - 13h25: C'est l'heure du dejeuner a la frontiere turkmene. Le soleil brule et tout autour de nous l'horizon semble s'etendre a l'infini. Le sable n'est jamais loin des yeux, et pourtant a quelques km de la, le coton pousse. Entre les deux frontieres, les camions s'empilent en attendant que les douaniers s'empiffrent. Dans une heure, l'Ouzbekistan et les mythiques Samarcande et Bukhara passeront la frontiere de nos souvenirs. L'accueil ouzbeque aussi. Deux jours auront suffi depuis Bukhara. Deux jours ou la Samarcande d'Amin Maalouf m'entraine inexorablement vers la Perse d'Isfahan et de Mashhad. Deux jours, guere moins que le temps qui nous est donne - vendu!- pour traverser le Turkmenistan de la devastee Merv qui tomba au passage des cavaliers de la progeniture de Gengis Khan, dont les traces nous poursuivent depuis les premiers jours....
Plat, sec et suffisament irrigue pour faire pousser du riz et du coton!!
Perdue!
La premiere des 3 remorques de coton: la recolte bas son plain au Turkmenistan
21 octobre 2008 - 19h39: Nouveau stylo, nouvelle expreience, nouvel etonnement. Alonge dans ce train qui sent presque la peinture- le plus moderne qu'on ait vu depuis notre plongee dans cette region du globe au passe sovietique- j'essaie d'oublier la musique qui me crie dans les oreilles. Selon toutes vraissemblances, cette nuit se passera a l'hotel, mais cela fait longtemps qu'on se mefie des vraissemblances! Et il vallait mieux, hier, pour suivre cette voiture qui, la nuit tombee, s'arreta pres de nous et nous assena tout de go: "venez a la maison, on vous invite", sans autre forme de proces... Invraissemblable, mais bien veritable fut l'excellence de l'accueil que Muhabad et Babadjan nous ont reserve jusqu'a ce wagon 8 pour Mary. C'est peut etre dans l'invraissemblance que ce creent les plus belles histoires, sous l'oeil despotique d'un Berdumuhamedov, dictateur en chef dont la television locale loue a longueur de reportage l'action bienfaisant et dont le cynisme - il faut bien tenir le peuple- laisse au peuple l'illusion de la liberte en offrant petrole, gaz, eau, electricite et -l'estomac n'est-il pas le meilleur ami de l'homme- sel!
Muhabad et Babadjan: jeunes et tellement accueillant!
Cours de cuisine avec Muhabad
L'Amour Daria separe l'Ouzbekistan du Turkmenistan... et alimente le pays en eau...
Comme ca, c'est beau Mary...
mais de jour, notre hotel est moins bucolique...
Un tour au marche avant de repartir...
Anne contemple des siecles d'histoire dans les restes de Merv...
Restes plus ou moins conserves sous ce soleil..
Et partout, cette tete presque rassurante, si elle ne representait le dictateur en chef...
24 octobre 2008 - 12h10: Premier repas iranien, premiers sourires iraniens, et derniers mots de Russe. Le choc le plus violent n'est pas le passage du pont qui relie les deux pays, mais 20 km avant quand les gardes de ce poste perdu nous assene que notre visa ne nous permet pas de passer cette frontiere! Mais pourtant les differences sont bien la: malgre qq champs de coton qui rappellent les pays voisins, plus de lada remplacees par des motos, plus de chevelure feminine couvertes de noir, plus de cyrillique (deja bien absent au Turkmenistan) remplace par l'alphabet arrabe mais toujours ce meme hochement de tete quand on parle de ce voyage: ils sont fous ces gaulois!
Un petit coup dans le retro pour notre dernier bivouac en Asie Centrale et notre entree au Moyen Orient
Une question me trotte maintenant dans la tete: qui de la Perse de Takht-e-Jamshid (Persepolis) ou de l'Iran d'Ahmadinezhad restera dans nos souvenirs au moment de prendre le tampon de sortie? Reponse dans quelques semaines...

6 mois de voyage, et toujours le meme humour potache... Life goes on...

dimanche 26 octobre 2008

Coup de coeur... au Khirgistan

Au fait j'ai oublie mon petit resume par pays.... Alors, j'ai aime:
  • les bons petits plats et les gateaux d'Huguette
  • le kimis qui fait croire qu'on est un homme
  • les vallees paumees
  • les bazars remplis
  • les pommes sucrees de Karakol
  • les bricolages de McGyver
et par contre, ce qui m'a pas plu, c'est
  • les bons petits plats et les gateaux d'Huguette (toujours finis trop tot)
  • le kimis qui fait croire qu'on est un homme (mais en fait, ca detraque quand meme le bide)
  • les vallees paumees (et paumatoires)
  • les bazars remplis (parfois de cretins)
  • les pommes sucrees de Karakol (et leurs vers proteines)
  • les bricolages de McGyver (mais qu'on ne sait pas refaire quand il n'est plus la)

samedi 25 octobre 2008

планте! (Plante!)

"Et puis naturellement Christian Janvier", disait la voix...
Quand on tombe sur un B&B avec le cable, je ne vous raconte pas les heures passees devant les TV francaises (ca permet de faire une mise a jour de notre base de donnees d'informations...). Et puis un petit film , ca fait pas de mal... Surtout quand le sous titrage (pour les russophones) n'est en fait qu'une transcription LETTRE A LETTRE de l'alphabet latin a l'alphabet cyrillique.... планте!, ca c'est pour Plante!, et toutes les joyeusetes de la langue francaise ont eu droit a leur traduction... Irresistible!!!!

vendredi 24 octobre 2008

Tashkent a Boukhara,la route de la soie

On y est... au coeur du coeur de ce que beaucoup appelle la route de la soie... Samarcand, Boukhara, que de noms qui evoquent l'Orient (lisez a ce propos le merveilleux bouquin de Amin Maalouf Samarcande)... Depuis Tashkent, le paysage est moins rose (ville, autoroute, voiture) mais on coupe la sortie de la ville en dormant une nuit chez Eugene, erudit esperantiste et membre de Servas dont l'accueil se revele excellent, bien qu'original. Vite on trouve une route qui nous permet d'eviter les grands axes, et vite on retrouve l'hospitalite ouzbeque sous son meilleur aspect.
Dinikoul sert le the, pour notre plaisir!
fruits et legumes, bienvenue chez Dinikoul
Champs de cotons, pasteques et melons, voila le quotidien des velocipedistes qui finissent a Jizakh le trajet en velo: faut pas exagerer, mais on ne va quand meme pas traverser des montagnes en velo, alors qu'on nous a vante les plaines du pays... Un coup de train plus tard (j'aime bien le train, et de plus en plus), on se retrouve au fin du fin: Samarcande.
Samarcande, quand les nuages arrivent
ah bah, plus de nuages!!
Enfin (du fin...), c'est la, c'est beau, c'est propre... mais ca manque de charme... De superbes batiments dans une ville sovietique. De splendides madrasas, livrees aux marchands de souvenirs en tout genre. Des rues propres, mais pas un seul restaurant... Tout est dit, le liberalisme a la sauce Karimov post sovietique, c'est triste comme un touriste suisse allemand l'appareil photo en bandoulliere.
la route de la soie attire les voyageurs, on vous dit...
Le Registan, merveille d'Orient, livre aux marchands de souvenir en tout genre...
Apres plusieurs jours de glandouille sans trop de visite, on file sur la route ... de la gare pour Boukhara... Et cette fois-ci on retrouve nos petits: charme, ambiance, petites rues, boui-boui et monuments en profusion et B&B peu chers et pleins de charme. Malgre un aller retour express a Tashkent pour les visas turkmenes (2 nuits dans le train), c'est bien de Boukhara qu'on garde un on souvenir sur cette portion de route de la soie ouzbeque.
Boukhara, ou l'atmosphere nous transporte...
... de porte en porte...
ou de minaret en minaret!
La vieille ville de Bukhara, fief du tourisme local, mais heureusement (encore) bien preservee!
PS: on a rencontre aussi des suisses allemands tres sympas!!

jeudi 23 octobre 2008

"J'habite Boston"

Quand on m'a sorti ca (en francais dans le texte), j'ai cru que j'avais mal compris... Et le lendemain matin, j'ai su que j'avais bien compris... Boston, ses ladas et ses hommes, couvert et en costumes qui se preparent pour l'Aid, c'est ca ton pays Ben???

mercredi 22 octobre 2008

des pains grimpeurs

La recette:
  • Four a pain rond chauffe au bois.
  • On prepare la pate (on a la recette si ca vous interesse) on la roule comme une pate a pizza
  • On tamponne pour decorer
  • On colle le pain contre la paroi du four... et ca tient!

mardi 21 octobre 2008

L'as de la recup

Des bouteilles d'eau minerale, son peche mignon, et une tele qui fait office de fenetre. Ce sont ses lapins qui peuvent etre fiers de leur cabane.

lundi 20 octobre 2008

Changement de cavalier et c'est reparti

Bishkek - Djalal Abad en taxi collectif (les bus n'ont pas le droit de circuler et nous on ne veut pas rater l'Aid dans la vallee du Fergana), et on se garde la derniere descente pour nos petits velos. A peine a-t-on passe la frontiere ouzbeque (pas stresses les douaniers!) qu'on decouvre l'hospitalite ouzbeque!
Tout est offert pour nos petites jambes de velocipedistes...
Des fruits, des fruits, des fruits.... que c'est loin la Mongolie!!
camping etroit mais confortable!
attention, un portail peut cacher... plein de choses...
Passage pieton qui sent le plov (c'est du riz qui seche!)
Pasteque, pommes, grenade... il fait bon manger chez Boria!
Au lit! A l'Ousbek! Deplie le soir, plie le matin.
Derriere un portail se cache toujours une belle cour
Quelques jours a traverser la vallee du Fergana, les sacoches chargees des dons genereux de personnes qui parfois ne nous croisent qu'une seule minute... Le plus dur, c'est toujours de repartir, mais a Namangan, on decide de prendre un taxi pour Tashkent, car on a des doutes sur le delai pour obtenir le visa turkmen (la suite nous donnera raison: il faut 2 semaines).
La vallee du Fergana, il n'a pas plu depuis plusieurs mois (entre avril et le 30 septembre), mais on y cultive du riz et du coton. La mer d'Aral, ca doit vous dire quelque chose... L'alimentation en eau se fait grace a des canaux le long des routes et des habitations. Les vannent sont ouvertes et fermees selon les besoins. On lave le linge dedans, la vaisselle. Mieux vaut ne pas etre la derniere maison du village! L'eau de ces canaux vient directement du Kirghistan et du Tadjikistan ( massif du Tian Shan et du Pamir).
On est encore dans la rue, mais ca ne va pas durer!
Oumida (en vert sur la photo) nous accueille. Passionnee par la France, elle nous en apprend sur l'histoire, la litterature et le cinema de notre propre pays. Sa famille est tellement chaleureuse qu'on se sent comme a la maison.
Autour du plov national Pas pire la maison de la maman d'Oumida!
Habillees (et nourris!) a l'Ouzbeque!
attroupement autour d'un casque!
A la veille de l'Aid, dans la mosquee d'Asaka Les femmes nettoient. Demain, les hommes se reuniront pour la priere (6000 personnes attendues)
Mais ou est passee Anne?
Aid en famille!
Et a Tashkent, c'est pas terrible, sauf peut etre cet hotel moisi dont les murs craquent en soiree!!
Lenine tient bon, mais par contre les murs, c'est pas ca!

dimanche 19 octobre 2008

Coton

Quelques informations donnees par Boria sur la culture du coton: Le prix est de 80 roubles le Kg (on a un petit doute sur la monnaie, roubles ou soms?). Un hectare produit 2 tonnes de coton par an, et necessite 20 a 25 personnes qui le ramassent a la main. La ramassage se fait sur 2 mois (septembre et octobre. Chaque plant necessite de multiples passages. Le coton est seme en avril, et les plants sont arraches des la fin de la recolte. Au centre d'etude du francais de Samarcande, il y a actuellement tres peu d'etudiants, ils sont tous dans les champs de coton.
On a publie des photos de coton. Il manquait l'etape precedente: la fleur.

samedi 18 octobre 2008

Bob, Bobby, Bobette

Ca y est, on a laisse Bob, non sans tristesse. Dillia, la directrice du centre de francais de Samarcande lui a trouve un lieu d'accueil. Elle a un chien (de compagnie, pas utilitaire), ce qui a l'air plutot rare en Ouzbekistan et a ete receptive a notre demande. Tres sympa, car c'est pas son boulot. Ici, les chiens sont utilises pour garder, et de ce qu'on a pu voir, ils sont loin d'avoir la belle vie. Elle a trouve pour Bob un gardien d'une "organisation". Il a deja un petit chiot de la meme taille. Elle nous a assure qu'il aime les animaux et s'en occuperait bien. Dillia nous a promis de nous donner des nouvelles et de nous envoyer des photos. A suivre...
Quelques minutes apres le premier depart de sa nouvelle vie. Non, la position n'est pas confortable, malgre le bricolage de Seb. Il finira dans la sacoche d'habit d'Anne plus moelleuse (la pochette, pas Anne).
L'appareil photo ("il faut absolument qu'il soit accessible, j'ai achete une sacoche pour") a laisse gentiment sa place au petit.
Son joujou prefere (on l'a bien eleve, non?)
La monstre qui prend la pose et....
qui devore melons et pasteques.
Pret pour le depart, quelaues km en perspective
Un bout de bois ou le clip "Metro" ?
En admiration devant...!
Confortable, les jambes de seb. Une sieste en prevision.