mardi 30 septembre 2008

a Grande Casse... sans velo cette fois

Pour les 2 jours qui restent au team Adventurous Cretinous, on decide de passer d'abord par la case tomates farcies de Huguette (majeur!) avant d'attaquer la montee vers le soviet refuge d'ala archa, au dessus de Bishkek.
On fait l'inegrale du petit Bishkekois en prenant la machruka (bus collectif) qui nous depose au bazar d'Och pour attraper un taxi (qui ne manque pas d'audace: apres nous avoir fait le plan de nous planter au milieu pour demander plus (du genre, on s'est mis d'accord pour ici simplement), apres l'avoir ramene a la raison par un petit recapitulatif en russe de notre discussion de la 1/2 h precedent, il ose nous sortir: 'comment vous redescendez demain?... je peux vous laisser mon numero de telephone....' Il manque pas d'air!!!!).
Bref, 16h30 au depart, 19h30, a la nuit on est a 3370 m dans la chambree du gardien (il ne sait pas ou sont les cles des cahutes exterieures) et apres s'etre delecte des patisseries trouvees avant le depart, on tente une incursion dans le pays de Morphee, simplement deranger par le chat du refuge (un chat, si si...) qui finit DANS mon duvet (ca sent pas bon, mais il fait chaud!).
Reveil d'alpinistes (on nous a meme demander si on etait des alpinistes pros!!!!) a un heure indecente de ... 8h00 (tranquille...), on discute avec une des alpinistes du coin pour choisir notre itineraire (pas de carte...) et on va faire un petit tour sur la glacier d'ak Sai, pour justifier ces 3 semaines a transporter le matos sur le velo.... Si Seb a fait la mule a la montee, c'est Did qui fait le malin sur le glacier (et dans la descente d'ailleurs), et on en prend plein les mirettes a 3800 m d'altitude pour finir par une descente express qui nous fera encore mal aux cuisses 2 jours apres....
Un dernier coup de bol sous forme d'un Suisso-anglais qui nous ramene en stop a deux pas de la maison, et les tomates farcies restantes finissent leur vie bien au chaud dans deux estomacs vides mais heureux.

lundi 29 septembre 2008

Faut quand meme pas exagerer....

C'est ce qu'on se dit quand on essaie d'eviter les invitations de nos rencontres.... mais qu'on arrive pas... 3 jours en Ouzbekistan (on est aujourd'hui a Andijan), et la premiere depense, c'est pour vous ecrire un message!
4 repas consecutifs invites chez des gens, et ce soir, on a droit a un plov (plat national qui fait la fierte du pays, et qui a bien sur des vertus aphrodisiaques!!!) fait specialement pour nous. Et zut, on n'arrive pas a avancer avec vaguement 40 km par jour (vent dans le dos et en descente)... mais alors quel accueil.... Bon demain faut qu'on trouve une strategie pour refuser les invitations... ca va pas etre facile!
au fait, pour ceux que ca ferait baver, en plus du plov, on a eu droit au pain fait maison, kephyr (yaourth), creme, grenade fraiche, pasteque, chorpo (soupe de pommes de terre et oeuf), confiture de framboise, compote d'abricots, raisin blanc ultra sucre, tomates et poivrons en pagaille.... Profitez bien de vos chous et radis noirs!!!!

La Grande Casse a velo...

pas de photos plus tard, car Georges Mulway et Youri Sakapov font dans l'argentique...


Ils sont venus, ils sont tous la... Huguette, Didier et la boite de Toblerone... Apres une heure d'attente a une heure indecente a l'aeroport de Bishkek, un 2e crane rase apparait: Did et Huguette sortent. Premiere impession, premier trajet dans les rues noires de la capitae et premiere sieste dans nos lits: on finit dans le canape. A l'heure du petit dej, ils nous deballent leurs tresors. MERCI a Marie, Fred, Vaness, Ben, Delph pour vos romans, a Fred pour ses pains d'epices, a Vanss pour le jeu de Backgamon dont on a reve (attention, on a pris des cours dans notre restaurant turc favori, on est redoutable), a Fabrice et les anciens collegues pour les pelliculs... Ca nous va droit a l'estomac (partie la plus sensible de notre frele anatomie...) - surtout les delices de Laval...

Une journee pour preparer nos trajets et faires des groupes, et la decision est prise de prendre le bus vers le lac Isy Kul. On laisse Anne et Huguette a Bokonbaevo, ou j'ai l'impression que le CBT est ouvert, et on caracole vers Karakol. Bien au chaud dans la guesthouse, il est facile de faire des plans sur la comete, et on se decide de laisser tomber l'ascension du sommet qu'on avait imaginee plus tot (et qui nous demandai de partir a pied de Karakol) pour un trajet en velo dans les montagnes, ce qui nous laisse la possibilite de grimper un sommet sur le chemin: lesprit, c'est alpinisme et approche en velo, sachant qu'on doit emprunter des routes qui naviguent entre 3000 et 4000 m d'altitude.
Enfin, des routes, c'est ce qu'on croit. Apres 40 km de goudron, on attaque la montee dans la vallee de Sarou. Le paysage s'nnonce grandiose et la bivouac surplombant le lac nous ravi (surtout Did qui se voit proposer pluieurs fois la fille d'un eleveur a cheval passant par la!). Au fur et a mesure qu'on monte, le lendemain, une verite s'impose: j'ai pas les jambes... Et le compe des kilometres s'en ressent: on n'avance pas beaucoup, mais au moins on rofite de la vue sur les sommets enneigees et la vie pastorale qui s'active: c'est l'epoque des fois et c'est un defile de fourches et cariolles chevaux. 27 km sur une carte 1:1000000, ca fait peu, mais c'est pourtant la que je m'ecroule, use et un brin malade (faut pas abuser de lait concentre sucre qui traine depuis trop longtemps dans les sacoches!). Enfin Toural nous remonte le moral (quelle rime!) avec son the, sa salade et son pain. Le chemin de terre devient de plus en plus chaotique alors qu'on approche des 3000 m et a force de pousser, on fnit par buter sur une riviere qui ne nous laisse pas trop le choix: c'est le but!

La trace s'arret ici, et le col visa ne s'accede qu' pied ou a cheval. Tant pis ou tant mieux, c'est selon, mais le 80e bivouac de ce voyage sera ici. Enfonce a plus de 40 km dans cette vallee, les deux doux reveurs que nous sommes se prennent pour des exporateurs decouvrant des vallees inconnues... et humide, car on est cueilli au matin par une intermittence de pluie et de soleil qui nouspoussen a de nombrux allers retours dans la tente. Pas de velo mais une rando a pied jusqu'a un lac imaginaire au dessus de la tente nous donne une autre dimension du spectable qui s'offre a nous... La nature fait son show, et nous on sort le bonnet par ce froid.

La redescente vers le lac Issy Kul n'est pas un echec mais une lecon: un pointille sur la carte ne veut pas FORCEMENT dire qu'il y a une route, et ces 3 jours de montees nous ont fait decouvrir une autre vision du Kirghistan. A bon rythme, on file vers Sarou et ce n'est pas sans un sourire que ce berger, rencontre aussi a la montee, nous rappelle bien qu'il nous avait prevenu qu'il n'y avait pas de route!

Quelques kilometres plus loin (oh, ca roule mieux le goufron), c'est le grand plongeon dans le lac (sale, mais on ne l'a decouvert qu'apres avoir filtre 3 bouteilles!). Et comme un bonheur ne vient jamais seul, c'est Primus qui nous fait une fete et nous force a manger notre super plat de riz en sauce... sans riz.

Tanbt pis, on va de magasin en magasin et a grand coup de pain, on avale 73 km le long du lac pour s'approcher de la nouvelle route qui doit nous mener dans les montagnes. Une fois de plus, la vie rurale bat son plein dans les vergers (les pommes d'Issy Kul arosent le pays) et dans les champs, et nous degustons avec joie les pommes verreuses (mais excellentes et gratuites!) des bords du lac.

On ne nous y reprendra plus: finit les pointilles sur notre carte, on opte pour les traits pleins. Pourtant a une vallee du lac Issy Kul, principale destination touristique du pays, on a l'impression d'etre loin de tout. Pistes defoncees, villages minuscules et alcoolises pour certains, on tombe au bon moment a Toura Sou pour se faire inviter a une partie de bozkachi (joute de cavaliers pour s'emparrer d'une chevre (ici un mouton) dont la tete a ete coupee). Pour une fois, nos 2 velos ne sont plus les montures qui ont le plus de succes (mais pas pour longtemps), et dans cette ambiance uniquement masculine, et chargee de vodka pour les anciens du village, on est ebahi par l'abilite des cavaliers: dans toutes les positions, ils tiennent sur leur monture (c'est pas comme nous...). Il faut bien repartir, et le dernier magasin avant le col ne manque pas de charme: au fond d'une cours, il nous reserve 2 jours de Popov, comme Did surnomme les biscuits secs qu'on trouve ici (pas de rechaud, on s'adapte). Ensuite, 2 jours splendides entre troupeaux, campements et montagnes pour finalement nous perdre dans la descente (on revise notre jugement: meme les traits PLEINS sont paumatoires...), ce qui nous vaut une petite partie de cherche-passage, comme on sait si bien le faire en ski (ca passe ici... euh non trop raide, demi tour... et la?... attend je vais voir... non, p'tet plus loin...). On echoue finalement a Kochkor, pour une nuit dans un vrai lit et un repas au restau ou parmi les 4 tables de francais, on tombe sur des journalistes preparant un article pour GEO. Courses, restau encore, avec les memes, et on file vers le col Kegeti, qui plafonne vers les 3800 m d'altitude.
Ya pas beaucoup de bornes, et on a bien assure la chose: cette fois ci c'est un double trait sur la carte, aucune chance de tomber sur un plan foireux... Las, le Kirghistan recele des secrets que meme les vieilles cartes russes des annees 70 ne montrent pas: cette route ETAIT une route, maintenant, au fur et a mesure qu'on monte, c'est une trace plus ou moins vague et plus ou moins ravagee par les eboulements. Mais malgre les 'ouuuuuuhh' de nos interlocuteurs quand on leur parle de notre itineraire, malgre la grosse demotivation d'apres restaurant du premier jour, malgre le vent de face du second, malgre la pluie, le vent et la neige du troisieme, malgre la session tractage - mulet du 4e qui nous a fait avoir une vitesse folle pour gravir les 425 m de denivelee en 5h30 (!) moyennant au moins 1000 m de denivelee dans les quilles (via des allers retours incessants), malgre le compteur qui chope la grippe de jour en jour et fini a quand meme 11km le dernier jour, malgre le regime popov - fruits dont on ne veut plus entendre parler rapidement, on y arrivera a ce maudit col.
Et vous savez quoi... c'etait presque pire de l'autre cote!!! facile au debut, on a pris le brouillard le premier soir, puis une caillante severe le lendemain matin... Malgre tout, y'avait pas moyen de faire demi tour, et l'agilete d'un Did sur les troncs d'arbre faisant office de pont (qui rappellent au bon souvenir de son epoque de sous lieutenant) fait l'affaire pour finalement atteindre notre premier plat chaud depuis 5 jours (l'eternel laghman, bien sur). Pour finir, on va pas se prendre la tete pour 60 km, surtout que l'omelette frites est pas loin, sauf que notre restaurant prefere (pour ce plat la au moins)... est en train d'etre demonte... arggghhh, tant pis, on finira au turc!

mercredi 24 septembre 2008

En ligne directe vers le sud

9H de route, 2 cols a plus de 3000 metres, des rencontres avec des troupeaux de chevaux, vaches, moutons, et Arslanbob est a nous. Accueil par des hotes du CBT (tourisme chez l'habitant, tres developpe ici) dans un petit coin de paradis Ouzbek verdoyant. La plus grande foret de noyer au monde, parait-il. On perd de l'altitude en prenant la direction de Och, et de son celebre Bazar. Les champs de coton nous intriguent. Il suffit de demander....on se retrouve a visiter l'usine de traitement du coton de la region, guidee par son directeur en personne. Demande tellement surprenante qu'on n'a pas pu nous la refuser. Ah...ces touristes.
Devinez ce que c'est?
A l'usine, avant traitement
C'est a Och, c'est proche du bazar, mais ce n'est pas le bazar. On s'y tromperait.
Le Bazar, c'est ici:

Fromages, il faudra gouter

D'apres LA Bible (la notre), les sovietiques ont creuse la montagne avec des explosifs, pour creer ce charmant musee.

En haut de la colline qui domine Och

mardi 23 septembre 2008

Un tour de lac

Un petit dejeuner pleins de surprises
Echange de velos et c'est le depart
1er arret pour ce tour du lac Issy-Kul mere-fille: Bokonbayevo. Beau paysage, quelques patates pour unique repas chez nos hotes cbt, bof, petite frayeur lorsque nous ne retrouvons pas notre chemin et que la nuit sans lampadaire tombe, petit village tranquille. Depart des le lendemain pour Karakol.
Karakol: il fallait bien que maman teste la nuit en yourte. C'est chose faite, une tempete sous la yourte, ca fait du bruit.
Karakol, de mignonnes petites maisons russes, une cathedrale orthodoxe en bois, et une mosquee qui ressemble a un temple bouddhiste.
Cholpon-Ata: ses petroglyphes et sa soupe aux choux (borsh)...

Miam

....et ses pommiers non traites qui croulent sous les belles et bonnes pommes

Retour a Bishkek. Fleur, dame tatare nait a Bishkek (a Frounze plutot, ancien nom de la capitale), nous fait une visite guidee.

Le 1er cinema de Bishkek

lundi 22 septembre 2008

Synthetique

Pendant que Seb et Did roulent vers Bichkek, Huguette et Anne se perdent dans le bazar d'Och. Des photos plus tard...

dimanche 7 septembre 2008

Des lires et des togrod...

une petite derniere de Russie et de Mongolie....

vendredi 5 septembre 2008

Le roi au RMI

Pour une fois, une sequence au jour le jour...

pour se donner envie de partir...

et se donner de l'energie pour le depart dans notre restau turc favori

14.08: Depart de Bishkek le matin... enfin a 11h. 10 km sur une des arteres principales, avant de se rendre compte qu'on est parti dans le mauvais sens... Repas et 10 km de l'autre sens avant de verifier le plan... finalement, on avait bon du premier coup!! Et rebelote. Apres 35 km de ville, ca va bien. On prend la 1ere a droite et au bout, ya un bon spot. On demande si on peut, et Tamara, a 2 maisons, nous dit "la bas, mieux vaut demander au voisin, mais sinon mettez-vous la, devant ma maison". A peine le temps de planter la tente que Kola sort et change nos plans: pas question de dormir la, il y a une maison vide (en travaux) a l'interieur, ce sera mieux. Soiree donc chez Kola et Tamara, un coupe kirghizo-ukrainien qui nous coocoone comme leurs enfants: lagman fait maison (un plat dungan fait de spaguettis (enfin plus ou moins) fait maison, viande pommes de terres, tomates, poivrons, oignons, ails et qq autres herbes), pasteques du jardin et une nuit dans un lit double et confortable.

Kola et Tamarra, comme de nouveaux parents...

15.08: Le fernier gros week end de retour de vacances se prepare sur l'A7 et on choisit, sur les bons conseils de tonton Kola, une petite route (pas si petite) qui evite sur plus de 50 km l'artere principale qui sort de Bishkek. La bonne affaire, qui me faudra de me transformer en chameau pour l'apres midi (on nous a donne une enorme pasteque sur le bord de la route, d'ou la bosse sur la remorque)! Mais par contre le jus de pasteque fait main, je vous conseille: on en a fait 2 litres en y passant 1 heure quand meme!!!

mmmmmmmm.....

16.08: on retrouve la route principale, mais la circulation est moins dense. N'empeche qu'en velo, on a parfois l'impression d'etre invisible pour les automobilites qui doublent sans vergogne.

Pays d'Islam, ou les mosquees poussent comme des champignons...

17.08: Premier col kirghize. On evite la route du lac Issy Kul, dont on nous a deconseille les abords en velo, pour tracer droit sur Kochkor. Moins de monde, mais forcement, ca monte... Alors on reprend notre rythme d'escargots a roues, mais la journee se termine quand meme a 900 m de denivelee pour un bivouac qui nage dans la soupe (pas tres bon le pied de Seb en soupe... ca brule et ca pue!). Le col n'est plus tres loin...

... pays d'Islam donc, ou les cimetieres ressemblent a des mausolees de bord de routes (ici pres de Janguy Talap)

18.08: ... mais c'est pour le lendemain. Encore qq km et Kochkor nous ouvre ses portes. Ravitaillement en melons (faut pas laisser passer la saison!) et en legumes (fini les pates au sel sans beurre, maintenant on se mitonne des bons petits plats), restau et c'est parti pour un tour. Les montagnes environnantes et enneigees mettent Anne en verve pour la plus belle perle de la semaine: lors d'une conversation sur la monarchie - on a des discussions interessantes sur nos velos - elle m'assene une sacree verite:

Si le roi croyait en la democratie, il se destituerait lui-meme. Bon apres, c'est con un roi au RMI

Assurement, c'est con.

Melange des couleurs, comme dirait Cabrel

On arrive vers Kochkor, et les montagnes se decouvrent, mais ya trop de pilones...

Nikolai, l'unique cycliste russe rencontre en 4 mois de voyages, bien content de trouver des touristes qui parlent russe...

19.08: Finie la route goudronnee pour retrouver un chemin plus ou moins roulant. Encore 50 km, malgre les pauses discussions (avec entre autres des cyclistes grenoblois et skieurs de rando.. au passage, on prend des nouvelles de Greville...), et le paysage de jailoo (paturages estivaux) se decouvre. Et avec le soleil, c'est la journee ideale!

.. et quand il y a trop de pilones, Anne est a l'oeuvre pour nous en debarrasser...

20.08: Y a des cols durs a passer, comme en Mongolie. Y a de la piste en terre, comme une longue pause papottage avec un cycliste proche de la fin de son long periple, comme en Mongolie (ici, c'est Philippe le Suisse, fan de Nicolas Bouvier). Mais ici, c'est le Kirghistan, le col est a 3446 m tres precisement, et les gamins ne nous proposent plus du the mais quemandent du chocolat.

ca ressemble a la Mongolie, je vous dit...

Pousser les pilones, ca ouvre l'appetit...

21.08: Pas de reveil, pas de rangement, aujourd'hui on pause. Enfin jusqu'a 15h, pour une 15aine de km autour du lac et un 'Salam Aleykoum" qui nous amene a poser la tente a 2 pas d'un camp de yourtes pour touristes qui aurait du nous voir...

Touroumbek a la manivelle, pas pour faire l'acteur cette fois, mais pour faire de la creme!

Touroumbek, patriarche joyeux...

22.08: Meme sans reveil, a 7h30 l'appel des toilettes est plus fort. Apres la nuit aupres de la yourte de Touroumbek, patriarche jovial du plateau de Son Kol, on ne resiste pas a sa proposition de nous y reposer un peu plus (et de se delecter de l'exceptionnel nan (pain) de sa femme, tartine du non moins excellent beurre). Le depart a 14h00 le ventre plein de kimis (lait de jument fermente) nous tire vers le bas, mais on passe quand meme le col qui nous fait plonger 1200 m plus bas pour un bivouac canin pres de la riviere.

et vous, vous resistez a l'appel du pays, du beurre et de la creme?

... en tout cas, nous on a du mal a avancer avec ca dans le ventre, et avec de tels paysages...

Son Kol, le lac aux edelweiss...

23.08: A la recherche du melon perdu... qu'on laissera continuer de pourir a Djanguy Talap. Avec la baisse de l'altitude, la hausse des temperatures et l'augmentation de la densite de cailloux sur la route prevue, on attaque notre retraite en 3 temps: un nieme repas de pates a l'ombre du matelas qui se barre a chaque coup de vent, une sieste a l'abri de qq arbres qq centaines de metres plus loin (ne pas demander pourquoi on n'y a pas pris notre repas) et un changement de direction vers Baetov pour attraper un hypothetique bus pour Kazarman.

C'est pas que, mais va falloir descendre...

et beaucoup descendre!

quand on vous dit que telephoner est parfois un vrai challenge, faut voir aussi le matos qu'on a !!!!!

24.08: 20 km matinaux entre montagnes seches et ravinees et champs de luzerne (?) roses et violets qui nous font nous echouer a Baetov, cite agreable mais perdue, qui ne manque pas de pasteques mais cruellement de bus pour Kazarman. On a beau avoir des principes, on n'en reste pas moins pragmatique et c'est en taxi qu'on rejoindra le dernier col avant Kazarman (on se garde les 700 m de descente). Au moins 3 raisons qui ne font pas regretter notre choix: 1) la negociation du prix avec le chef a ete sympatique, bon enfant et a grand coup d'eclat de rire et de tape dans le dos et en 1h (on avait notre temps) on est passe de 5000 Som (100 EUR) a 3500 soms. 2) nos conducteurs etaient tres avenants et sympas et vue la cout du marriage, ca ne fait pas de mal une course avec des touristes (ici, le marriage se paie (ou pas): et quand, a la question du nombre de moutons et de vaches necessaire pour me marrier avec Anne, j'ai repondu qu'elle etait gratuite, vous imaginez comme Turumbek de Son Kol a bien rigole!). 3) surtout, une longue portion caillouteuse sans eau et tres montagneuse de moins a pedaler...

18 kg... heureusement...

y avait un taxi pour la transporter...

des legumes!!!! c'est Anne qui se lache (et moi qui paie.....)... nan, c'est pour rire!

Une petite voiture, et un gros chargement... les joies de l'empilement a la Kirghize!

25.08: Apres 25 km de goudron, de mine d'or et de descente, on arrive a Kazarman, cite perdue qui heberge quand meme 15000 ames, et quelques cafes dont l'un nous sert une soupe mercure - muton pas degueu mais pas trop consistante, et quelques epiceries dont l'une succombe a notre razzia et a notre charme: on repart avec une bouteille d'eau fraiche offerte par le vendeur pour nous encourager dans nos efforts. Ensuite, ca ressemble un peu a la White Rim, et on passe par qq canyons pour finir a Aral, au pied du col a 3000 qui nous attend pour les jours a venir.

Le druide soleil-amix a prepare la potion magique... ya plus qu'a se delecter!

En arrivant sur Kazarman, fresque populaire dans le plus pur style sovietique (fallait voir la taille: immense!)

27.08: Pause integrale a Aral. Aral, dites-vous? Forcement, on y reste colle (mauvaise blague, j'avoue). Et pause passage a l'acte (cf plus bas)... fallait juste ose le premier coup de ciseau. Mais ca n'empeche que je garde une bonne tete: j'ai eu les tomates gratuites pour l'achat a domicile de ma bouteille de coca pleine de miel fondant.

quoi ma gueule, qu'est ce qu'elle a ma gueule?

28.08: Lever a 6h30 dans la plus grande inefficacite. On demarre 2 h plus tard, pour se lancer sur les pentes d'un col qui sera fatal a nos jambes, tete, motivation.... Retour a Kazarman, et tant pis pour Jalal Abad...

Un vrai lit, une vraie table, et meme des copains de collegue d'un commentateur regulier de ce blog pour partager le repas.

Kazarman, et ses tapis qui sechent!