dimanche 28 décembre 2008

tout le monde passe au savon: en photos

La suite en images:
 

1- un village dans la campagne

2- St Simeon, sous le soleil et sans la foule

3- Bivouac historique

4- Coucher de soleil avant coucher des cyclistes

5- Qui veut jouer au backgamon des vieilles pierres?

6- Des femmes avec ou sans cheveux, avec ou sans visage

7- Bachar, le fiston a son papa

8- La citadelle qui trone en plein milieu d'Alep

9- La mosquee, et -on ne le voit pas- notre restau favori qui donne dessus

10- Cathedrale maronnite, un soir de reveillon, a une heure indecente pour des cyclistes

11- Messe de minuit en arabe, cours du soir pour Anne....

12- Le souq, le bazar, le marche.... enfin vous voyez!

13- Des pates d'amande a la pistache!!!!! mmmmmm!!!

 

 


jeudi 25 décembre 2008

Tout le monde passe au savon....

Alep, ou la vie coule tout doucement...
En attendant nos visiteurs, on prend le temps de nous reposer, et d'explorer la ville et ses habitants... Des choses bien interessantes, pour tout dire.
La ville: agreable, mais cote proprete, c'est pas trop ca, surtout en comparaison de l'Iran ou la proprete est une necessite religieuse. Alors qu'on trouvait la bas des toilettes a tous les coins de rue, ici c'est plutot les dechets qui sont presents. Et quand il pleut, c'est vite grassouille. Mais rassurez vous, c'est pas si terrible. Fort heureusement, on peut en sortir assez facilement (a la difference de l'Iran justement): les collines sont proche...
Le souq: different des bazars iraniens, plus petit, plus etroit, plus sombre. Des micros echoppes, dans un dedale de rues, et cette facon tres moyen-orientale de rassembler les marchands par categories: facile pour qui a le temps d'aller voir tout le monde, plus embetant quand on ne sait pas ou se trouve les marchands de culottes (c'est bon, on a trouve finalement, a cote des buches de Noel!)
La campagne: splendide! On y a passe 5 jours entre deux cures de TV5, et s'il n'y avait pas eu la pluie, on aurait bien refait une autre incursion. Jonche de ruines, le paysage de collines est a couper le souffle, surtout si on peut prendre de la hauteur (deux jours a bivouaquer pres des ruines de la forteresse de St Simeon le Stylite: le soleil tapait deja fort a son epoque, il a passe 40 ans sur un pilier... d'ou son nom, venant de stylos en grec): oliviers, champs empierres, villages et vie rurale. Quelles ruines au fait... Et bien les Francs furent parmi les croises a venir croiser le fer pour cette terre sainte... Alors, entre eglises, fort et autres ruines, c'est par centaines que les ruines decorent le paysage, a tel point de certains construisent leur maison autour des ruines: pas mal d'avoir une eglise franque dans son jardin!
Les religions: tres interessant de voir comment les religions coexistent ici, dans un moyen orient essentiellement musulman (lire cet article qui donne une perspective interessante). Ne serait-ce que par l'observation in vivo, on en apprend sur notre propre pays, et sur l'integration qu'on fait -ou pas- des communautes religieuses minoritaires. Des quartiers differents, des modes vestmentaires differentes, et meme des jours de conge hebdomadaire differents...
Les monuments: et le premier d'entre eux, la citadelle... Elle surplombe la ville ancienne, mais autant d'exterieur, elle est imposante, peu reste a l'interieur. Les travaux sont encore immense, mais on a quand meme une idee des qq monuments: le hamam, l'amphiteatre, et qq tours...

samedi 20 décembre 2008

Un grand bon en avant en photos

Dans l'ordre:
 
1- a l'heure de la priere, on arrete le train et on suit le panneau (enfin nous, c'est pas vers la salle de priere!)
2- cyclistes et cineastes sur le depart... Ca nous replonge (sans mauvais jeu de mots sur le ferry) 7 mois en arriere...
3- changement de moyen de locomotion par une belle nuit d'hiver: ambiance assuree!
4- et le matin, on n'est toujours pas parti
5- chut, tournoi en cours!
6- le Kurdistan turc: ca donne envie de descendre
7- la suite du tournoi
8- premier repas syrien, avec l'equipage
9- on remonte, on charge, et les equipes se separent...
PS: toujours des problemes d'acces a notre blog, mais on imagine que vous pouvez voir les photos. Sinon, faut nous le dire... 

 



Un grand bon tout bon

Teheran-Alep, au mois de decembre, on peut le voir-le vivre-de 2 manieres:
  1. il neige, il fait froid et nous sommes trempes au moment de planter la tente pres de ce col vente du Kurdistan
  2. bien calles au chaud dans le wagon restaurant, nous contemplons le paysage entre deux parties de baggmon. Apres ces mois de velo, devinez notre choix! C'est donc parti pour 3 jours de train, rythmes par:
  • embarquement tip top a Teheran, les velos et la remorque ont leur wagon et nous nous jetons sur un dernier jus de carottes, au cas ou!
  • partage du compartiment avec un couple de pelerins iraniens profitant de l'aid (2 mois apres l'aid de la fin du Ramadan) pour aller se recueillir au mausole de la soeur de l'Emam Hossein en Syrie
  • arrivee a la frontiere Turque, ou, apres nous etre assures d'avoir bien quitte l'Iran, Anne est la premiere a enlever le foulard (en fait la seule pendant des heures-une seule autre la suivra plus tard)
  • embarquement pour une traversee du lac de Van-en Turquie-, on profite d'une seance de cinema privee en face des realisateurs, cyclistes eux aussi
  • descente du ferry a 3H du matin sous la neige: le train, syrien cette fois-ne demarre pas avant 10H et la neige s'accumule sur le quai
  • traversee splendide du Khurdistan turc, 4 gardes armes dans le train, sous la neige: ca donne envie de descendre du train
  • ambiance bon enfantdans le wagon restaurant. seb sort les jeux de baggamon et tout le monde se prend au jeu: passagers iraniens et gardes turcs s'en donnent a coeur joie
  • grandes discussions et agreables moments avec Mehrnaz et Mojtaba, cyclistes-et cineastes- Iraniens parties pour plusieurs annees et avec qui nous partageons les premieres heures de leur periple
  • cours d'arabe in vivo: le personne du train met tout son enthousiasme pour enseigner quelques mots de vocabulaire a anne
  • arrivee avec 12h de retard (on aurait aime que ce soit 12 jours), on quitte le train avec regret.

dimanche 14 décembre 2008

Teheran, mode d'emploi... les photos

Photos bloquees en telechargement direct, alors on trouve une feinte
 
dans l'ordre des photos:
1- on monte sur les pentes de Tochal (remarquez la liberte que Anne prend avec le code vestimentaire local... c'est chaud!!)
2- Teheran, les montagnes au nord, les voitures partout (enfin faut pas etre du mauvais cote)
3- De toutes les couleurs, pour tous les gouts
4- repas en famille
5- coiffeur a (son) domicile!
6- Et c'est reparti!
7- Un petit air de Tasmanie avec Maryam et Adel
8- Meme pas peur!
 

 

 

 

Teheran mode d'emploi

  • randonneurs du vendredi

Vendredi, a l'heuer ou tous les magasins - ou presque- sont fermes, on fuit la ville pour retrouver... les teheranis sur les pentes de Tochal. Bain de foule et de voitures pour y aller, presque bain de foule sur place. La cabine fermant ses portes a 14h, on ne montra a 4000 m pour skier, mais on suivra le chemin jusqu'a la neige avec une foule bigarree de fantomes en chaussures de ville, de randonneurs avec leurs guetres, de jeunes, de vieux, de solitaires et de groupes. Une sorte de balade a la Bastille mais qui monte a 2770 m. Retour a l'hotel: on comptabilise 5 h de transport en commun dans la journee, ca suffit!

  • retrouvailles et trouvailles

Notre passage a Teheran, c'etait aussi -et surtout- l'occasion de retrouver Mozhgan et ses parents 5 ans apres. On avait quitte une praticante de badmington, on retrouve une randonneuse d'altitude acharnee. Malgre notre niveau de persan au point mort, on arrive a echanger -photos et ciseaux aidant- avec ses parents. Ciseaux? En bonne prof de coiffure qu'elle est, la maman de Mozhgan s'attaque a la coiffure de Anne qui n'a pas vu de ciseaux depuis le depart. Apres la crainte de la premiere meche coupee, le changement est positif... meme si sous le foulard.... Nous y passons deux jours en famille tres agreables. Le dernier midi avant d'obtenir le brevet de pilote a Teheran, nous partageons un repas avec des amis de Denise de Tasmanie: Maryam et Adel sont etudiants la-bas, et malgre le peu de temps ensemble, ils nous choient comme de vieux copains qu'on retrouve.

  • petits et grands traffics

Teheran, c'est surtout une grande megalopole, encombrees de Peykan, de motos, de porteurs, de pietons, de bus, de tout ce qui a -ou pas- sa place sur une rue. Et la regle, c'est qu'il n'y en a pas: au plus fort la poche. Alors en velo, deux solutions: le couloir de bus, et dans ce cas il faut braver le sifflet du policier sense t'en empecher -bien que nombreux, ils sont d'une redoutable inefficacite-, soit jouer comme tout le monde. Mais la, il ne faut pas perdre sa concentration, surtout dans le bazar! Et c'est ainsi, pendant les deux grosses heures de trajets entre chez les parents de Mozhgan et la gare ferroviaire, nous avons obtenu avec les felicitations du jury - Nous!- le brevet de pilote teherani...

samedi 6 décembre 2008

Voile ou pas voile?

Je lis cet article sur les actus, et en meme temps je discute avec des femmes qui sont si nombreuses ici a vouloir se debarrasser de ce bout de tissu. Et la je m'interroge... En tout cas ici Anne montre son cou, et n'est toujours pas en prison...

jeudi 4 décembre 2008

Merci, cheminee, camionnette

Isfahan, c'est comme Capri, c'est fini! Alors une derniere fois, on va a notre restau prefere ou apres 10 tentatives infructueuses, il reste du tachtin: c'est un parfait etouffe-musulman (une sorte de gateau de riz au poulet), ideal pour sortir de la ville en evitant, une fois n'est pas coutume, les autoroutes. Pour nous faire regretter notre depart, une petite fille en patins a roulettes, s'approche de notre table, le sourire timide aux levres et nous tend un bout de papier : "Hello, Welcome to my country" que son pere avait ecrit, certainement a se demande, Mais nous partons quand meme pour qq km et qq rencontres malgre tout trop courtes:
On a de la concurrence pour les sacoches ici... mais la remorque remporte quand meme les suffrages!
Jour 1: Echange oeillet contre kaki sur le bord de la route, au plus grand bonheur de Anne (c'est la pleine saison des kakis ici, les plaqueminiers croulent sous les fruits). Nos premiers moutons depuis des semaines: enfin nous sommes sorti de la ville, mais on a perdu les bons reflexes: on laisse le sachet de verveine dans l'eau de cuisson du riz....
On quitte Esfahan, alors qu'on fait le deuil d'un homme (ici, le deuil se fait version grand format)
Jour 2: Nos potes les gars du chantier de l'autoroute Esfahan - Kashan nous coocoonent: repas servi a domicile, feu et franche rigolade. Khodakaram, le petit homme jovial qui mene la troupe reviendra 3 fois nous voir avec des acolytes differents. Apres 3h de pause (on n'a pas vu le temps passer), nous repartons les sacoches pleines de bois pour le feu et du repas du soir (khoresh au riz). En arrivant dans ce village paume en fin de journee, cela fera du bien! La route goudronnee se termine la, et notre tente ne passera pas les habitants du coin: plantage obligatoire dans la cour d'un vieil homme qui a l'evidence ne se rend pas compte qu'on ne parle pas persan. Pour la seule fois de cette traversee persane, nous rentrons dans la maison de sa fille ou le repas nous attends (mais nous avons une excuse beton, pour ne pas abuser de l'hospitalite dans cet endroit visiblement pauvre: notre ration de riz du chantier qu'on a deja englouti!). Le the et la temperature excessive nous rechauffent pour la nuit a venir.
Khodakaram met le feu!!
Jour 3: A defaut de savoir si notre petite route passe (impossible d'avoir d'autre information quer "faites demi-tour), on prend la solution alternative qui nous evite les 20 km de demi-tour: l'autoroute en construction, d'une agreable quietude. On retrouve des gars du chantier toujours aussi sympas (photos, bonbons... nous sommes l'objet de toutes les attentions) et une route plate et tranquille. Mais ca ne dure pas, et on retombe sur une autre autoroute, en fonctionnement celle-ci, et au premier point d'eau, c'est le bivouac!
Au pied du mont Karkas siege cette carcasse de village oriental.
Jour 4: Sis pres de ruines d'un village (?), notre bivouac s'eternise le matin: on fait la visite de ces maisons et enclos qui respirent tant l'Orient... On fuit l'autoroute comme la peste pour retrouver un peu plus de calme avant d'entrer a Natanz. Le bivouac sera qq km plus loin, sur le parking d'un mausolee qui nous gratifiera du reveil a 5h00, a l'heure de la priere.
Allah veille sur nous (et sur notre reveil...)
L'automne, meme ici ou les arbres sont rares... Une vision de foret qui nous donne du reconfort
Jour 5: Ou l'on retrouve des ouvrier d'un chantier (une sorte de cimenterie) qui nous offrent le the alors qu'on est venuy chercher de l'eau. Definitvement, les chantiers sont le meilleur endroit en Iran pour demander un peu d'eau: on ne risque pas de priver les habitants d'une eau parfois trop rare, les chantiers se la font livrer. Un peu de plus et on restait dormir! Au lieu de ca, on campe qq km plus loin et passons notre soireeseuls mais au chaud au bord du feu (toujours notre bois du jour 2, en fait des piquets de signalisation). Petite soiree en amoureux au coin du feu!
O, c'est beau!
Jour 6: Enfin on trouve la petite route qu'on essayait de suivre depuis plusieurs km. Sur ses bords, une succession de champs de pistachiers (?), enfin d'arbres a pistaches, et devant l'un d'eux, un animateur radio qui nous hele: il remplit nos poches de pistaches seches (c'est son champ!). Et dire qu'il lui a fallu nous rattraper en voiture: on ne s'est pas arrete au premier coup, sur de devoir repondre une enieme fois a la question de notre nationalite sans que la conversation n'aille plus loin ("bonjour. Vous venez d'ou? Au revoir"... auquel il faut parfois enlever le bonjour et au revoir!). A notre arrivee a Kashan, ce n'est pas notre pizza insipide qui nous laissera un fort souvenir, mais plutot ces fantomes qu'on croise dans la rue: toutes les femmes portent le tchador (la tente, puisque c'est le meme mot en persan, est bien le drap qui couvre - et entrave - le corps entier, a la difference du hidjab qui lui est le voile qui couvre la tete et le cou) noir, et souvent s'en couvre meme la bouche: malgre le bazar, la circulation, la foule, cette ville est triste.
Kashan en noir et jaune... Voila une echoppe qui nous donne envie d'acheter du curry...
Jour 7-10: Triste, mais heureusement on a trouve la maison Ehsan. Une maison traditionnelle persane tranformee en hotel et centre culturel. Surtout en novembre ou il n'y a personne, c'est l'endroit ideal pour se reposer au calme, en poussant meme le luxe d'aller prendre notre nourriture au restau et la manger ici!
Une maison traditionnelle dont Kashan aime a vanter l'architecture
Pas le pire endroit du monde pour rester qq jours...
Jour 11: Depart en solitaire pour Qom pour Seb alors que Anne larve une journee de plus . The au bord de plan d'eau contre velo sous les nuages, a vous de choisir votre camp! Le 112e bivouac du voyage est pluvieux et bruyant: le long d;une voie ferree qui donne a croire qu'on se fait rouler dessus pendant la nuit.
Pret au depart?
Jour 12: Un dernier pissou avant le bus et une heure apres, Anne enfourche son velopour retrouver une serpillere pisseuse, rasee et rincee par 3h de velo sous la pluie. On se blottit dans un restaurant pour se secher et repartir dans la campagne. Les informations qu'on glane ne sont pas encourageantes: soit c'est l'autoroute, soit un chemin pas trop carossable et pas signalise. Et avec cette pluie... Tant pis, on va quand meme dans cette direction...
Un khoresh, un plat de riz et un cola: 2 dollards s'il vous plait!
Jour 13: vous vous attendez a quoi ce 13e jour?? Pluie, froid, demi tour et 6 km au compteur alors qu'on s'est leve a 9h00 (mais parti a 16h00, un record de rangement).
nan, nan, on en revait meme, mais ce 13e jour, on n'a pas vu l'ombre d'un kebab...
Jour 14: Neige sur les hauteurs et pluie en plaine, voila qui nous encourage a faire demi tour toute pour revenir a Qom. Un petit tour aux abords du mausolee de Fatima (la fille de Mahomet): toutes les femmes sont en tchador noir et nombre de mollahs arpentent la place. On prend finalement le bus (l'autoroute en velo, non merci).. Les montagnes enneigees de l'Alborz nous attendent. Deux semaines, c'est amplement suffisant pour meriter notre the errant...
Jeu de miroir a Kashan. C'est bien nous!
PS: Et le titre?... Que des mots francais, utilises tels quels en persan...